Au MAROC, de plus en plus d’enfants vivent dans la rue, en proie à toutes sortes d’abus. La société civile marocaine doit donc faire face à une situation difficile et lever les tabous, concernant la problématique des enfants en détresse et plus particulièrement, les enfants des rues. Ces derniers qui ont perdu tous repères spatiaux temporels.
Selon les dernières statistiques officielles, 65 % de la population vit sous le seuil de la pauvreté au MAROC et les autorités estiment à 14000 le nombre d’enfants de la rue. Ce chiffre est en augmentation constante .Ces enfants livrés à eux-mêmes, deviennent vulnérables à toutes sortes de dangers : drogue, violence, mais aussi exploitation sexuelle.
A Marrakech haut lieu touristique du pays, de plus en plus d’enfants sont repérés en train de mendier ou de proposer leurs « services sexuels » aux touristes sur la célèbre place de Jamâa – El- Fna. Beaucoup vivent en fait dans le Mellah, le quartier le plus pauvre de ville. Ils ne vont plus à l’école, passent leur journées dehors pour glaner quelques Dirhams et pouvoir s’acheter leurs doses pour sniffer « la colle de l’oubli » et rentrent dormir chez eux, tard dans la nuit.
Ils sont majoritairement « clochardisés » et devenus toxico-dépendants. Leur état de santé est précaire et ils ont perdu confiance en eux-mêmes, et en l’autre. Ils n’ont plus aucune illusion quant à leur avenir et sont dans un état de déni de soi très intense. La moindre contrainte peut engendrer une réaction violente.
Depuis peu, des enfants sans famille, qui vivent et dorment dans la rue, ont également fait leur apparition à Marrakech. Les gangs sont en train de s’organiser et il faut agir vite avant que le phénomène ne s’amplifie.
Le nombre d’institutions de bienfaisance ainsi que les effectifs des bénéficiaires enregistrent un important accroissement. Celles-ci œuvrent dans le domaine de la réintégration familiale, la réinsertion scolaire et socioprofessionnelle des enfants en situation difficile et particulièrement ceux abandonnés.