Des violations des droits de l’homme au Maroc selon l’association AMDH
En 2011, année marquée par les révoltes du Printemps arabe, le Maroc a connu de « nombreuses violations » des droits de l’homme, indique l’Association marocaine des droits humains (AMDH):
« De nombreuses violations ont été commises directement ou indirectement par l’Etat », a souligne l’AMDH, une des ONG les plus importantes du pays, en soulignant « la violence infligée aux citoyens dans les locaux de la police et dans les lieux publics ». Selon cette ONG indépendante, le droit de manifester pacifiquement « est violé à travers les interventions violentes des forces publiques et l’utilisation excessive de la force ».
Cette violence a « causé la mort de Karim Chaib le 20 février 2001 et de Kamal Ammari le 29 mai (deux militants du mouvement de contestation) », a indiqué l’AMDH, en dénonçant le fait que ces morts n’aient fait « l’objet d’aucune enquête et (qu’) aucun des auteurs de ces crimes n’ait été sanctionné ».
Fonctionnement de la justice
L’ONG a également critiqué le fonctionnement de la justice : « Les appareils exécutifs de l’Etat continuent toujours de se servir du système judiciaire pour lui faire prononcer des jugements injustes dans des procès inéquitables ».
Le Maroc a connu en 2011 des manifestations globalement pacifiques, notamment du mouvement contestataire du 20 février, qui revendique des réformes politiques profondes et une limitation des pouvoirs du roi Mohammed VI. En juillet 2011, ce dernier a fait adopter une nouvelle Constitution renforçant certains pouvoirs du premier ministre, tout en préservant la prééminence de la monarchie.